Article in Maine Libre : ‘L’IPRA inauguré à l’Université’

An article about the IPRA was published in the daily newspaper Le Maine Libre, the 8th of November 2015. You’ll find below the text and pdf of this article (in French).

L’institut du pluralisme religieux et de l’athéisme inauguré à l’université

L’institut du pluralisme religieux et de l’athéisme qui unit les universités du Maine et de Nantes a été inauguré jeudi au Mans. La structure codirigée par Dominique Avon et John Tolan, professeurs et historiens, a vocation à donner une grille de lecture pour appréhender l’actualité.

Comment enseigner les faits religieux dans les manuels d’histoire ? C’est l’une des réflexions que pose l’institut du pluralisme religieux et de l’athéisme – l’Ipra – inauguré jeudi au Mans. L’institut s’adresse aux chercheurs, aux enseignants, étudiants, professionnels et plus largement au grand public.

Un décryptage de l’actualité
Dans le contexte actuel, l’initiative unique en Europe prend du relief. “Il y a une vraie demande sociale”, observe Dominique Avon, professeur en histoire contemporaine à l’université du Maine. “On a souvent l’impression en France qu’il y a des crispations sur la laïcité… Nous tentons de comprendre d’où cela vient.” Pour John Tolan, professeur d’histoire médiévale à Nantes et codirecteur de l’Ipra : “Beaucoup d’élèves manquent de culture religieuse pour comprendre l’histoire de l’art ou celles des institutions. Nous abordons les questions religieuses et de laïcité sans froisser les convictions des uns et des autres . Il est important de démonter les mythes historiques. L’extrême droite par exemple prend ancrage sur une histoire de pureté nationale. Le Front National rêve d’une retour dans le passé, avant l’union européenne, comme s’il n’y avait jamais eu de guerres de religion. La France a toujours été un pays en mouvement, il faut maintenant construire notre futur.”
Les informaticiens de l’université seront impliqués en parallèle dans un projet de traduction automatique pour aider les historiens dans la mutualisation des travaux de recherche. “L’outil est adapté à l’histoire des religions”, précise Fethi Bougares, maître de conférence en informatique. “J’ai deux tâches : enrichir l’outil en français et en arabe.”
Pour Rachid El Guerjouma, le président de l’université, les thèmes de réflexions soulevés, “peuvent éviter les amalgames et permettre de décrypter l’actualité en prenant un peu de hauteur.”

Le 15 décembre, conférence : “L’enseignement de l’arabe et ses enjeux religieux”.
A 20 heures au centre social des Quartiers Sud Les Glonnières

Pdf of the article :

Photo : Le Maine Libre

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