Appel à candidature – Outils et méthodes pour l’histoire des Églises entre Orient et Occident (Ve-XIXe siècle)

Atelier doctoral international, Rome

10-15 septembre 2018

Organisation :

Frédéric Gabriel (CNRS, IHRIM, ENS de Lyon)

Camille Rouxpetel (CRM-Université Paris-Sorbonne / CRHIA-Université de Nantes / Villa I Tatti, the Havard University Center for Italian Renaissance Studies)

Comité scientifique :

Dominique Iogna-Prat (CNRS, EHESS, CéSor)

Michel-Yves Perrin (EPHE-LEM)

Pierre Savy (EFR)

Benoît Schmitz (Centre Roland Mousnier, Paris)

Laurent Tatarenko (IESW / CERCEC)

 

L’École française de Rome, en partenariat avec l’EHESS, l’ENS de Lyon, trois laboratoires du CNRS (LEM, CéSor, IHRIM) et le labex CoMod (Lyon), organise un atelier doctoral à Rome du 10 au 15 septembre 2018. Cet atelier s’inscrit dans le cadre du programme « Normes et pratiques du religieux en Orient et Occident : une histoire croisée des circulations entre les communautés chrétiennes d’Europe et de Méditerranée » (https://normesrel.hypotheses.org). Dirigé par Camille Rouxpetel et Laurent Tatarenko, ce programme fédère l’École française d’Athènes, le Centre de recherche français à Jérusalem et l’EFR, ainsi que le CNRS (CéSor, CERCEC), l’Université catholique de Louvain et l’Université de Nantes (CRHIA).

 

Les relations entre religion et institutions, longtemps délaissées par des sciences humaines et sociales structurées par la laïcité ou, au contraire, investies à des fins apologétiques, sont aujourd’hui interrogées à nouveaux frais. Dans ce cadre, il est indispensable de revenir de manière critique sur la notion d’Église, dans sa pluralité confessionnelle, occidentale et orientale (Europe centrale et orientale, espace hellénique, Proche-Orient), car bien souvent, l’« histoire religieuse » prend pour acquis ce qu’il s’agit ici d’interroger. À l’inverse, dans cette école thématique internationale, nous mettrons en évidence et nous discuterons les problématiques qui structurent l’institutionnalité ecclésiale, ses normes, ses ramifications, ses jeux d’échelles, et nous proposerons une cartographie des champs relatifs à ce domaine. Classiquement, quand il s’agit de définir l’Église, on reconnaît d’emblée l’ambiguïté du terme, ses sens multiples : c’est cette ambiguïté et sa polyphonie que nous explorerons de manière interdisciplinaire, pour mieux comprendre la dialectique entre religion, institution et normes.

Cet atelier doctoral permettra ainsi de mettre en rapport des historiographies séparées alors même qu’elles partagent un objet central et fort, l’Église, qui n’est souvent traitée que comme une toile de fond de l’histoire. En effet, l’objet « Église » est interdisciplinaire par définition, mais son étude, rare en tant que telle dans le monde francophone, est démembrée entre différentes disciplines (théologie, histoire, mais aussi lettres classiques, sociologie, philosophie, droit). Les participant-e-s qui prendront part à cette école auront l’opportunité de voir réunies des approches diverses et complémentaires : sociale, normative, liturgique, politique, orientaliste. Les participant-e-s auront accès aux méthodes, aux problématisations et aux derniers acquis de ces différentes approches interdisciplinaires dans la longue durée. En outre, ils auront également l’occasion de discuter entre eux de leurs sujets, et de la spécificité ou de la convergence de leurs problématiques. Enfin, ils bénéficieront des regards de différents spécialistes sur les problèmes qu’ils rencontrent, puisque tous les conférenciers participeront à l’école dans sa totalité.

Rome est l’un des lieux par excellence où l’on peut étudier dans un périmètre restreint des éléments divers qui s’échelonnent sur un millénaire : sites archéologiques, bâtiments antiques, médiévaux et « baroques », fonds d’archives, bibliothèques ecclésiastiques. Pour un atelier doctoral qui se situe à la croisée de plusieurs domaines, ce centre géographique des époques antique, médiévale et moderne s’impose de lui-même.

 

L’atelier se déroulera de la manière suivante :

  • Des conférences historiographiques, en français, qui présenteront le matin une synthèse problématisée de l’état de l’art, ainsi que les perspectives les plus actuelles de la recherche. Après ces interventions, une large place sera consacrée aux discussions.
  • Dans un format plus réduit, l’après-midi, les étudiant-e-s pourront faire un exposé concis en lien avec les thématiques abordées (langues de travail : italien, français, anglais). Pendant cette semaine de formation, nous envisageons de sélectionner les meilleurs exposés des participant-e-s. pour leur proposer, à l’issue de l’atelier, une soumission de leur texte aux Mélanges de l’École française de Rome Moyen Âge.
  • Des visites guidées et commentées de sites archéologiques, de bâtiments et de fonds archivistiques.

 

L’École française de Rome propose 12 bourses pour des jeunes chercheurs (étudiant-e-s en master 2, en doctorat ou jeunes post-doctorant-e-s de l’Union européenne et d’autres pays) effectuant un travail de recherche sur les thèmes et les problèmes de l’atelier. Ces bourses couvrent uniquement les frais de séjour à Rome. Les frais de transport incombent aux laboratoires ou aux écoles doctorales des participant-e-s (à titre exceptionnel, nous pourrons envisager de prendre en charge certains trajets).

 

Les candidat-e-s doivent envoyer (en français, ou en italien, ou en anglais), avant le 31 mars 2018, à secrma@efrome.it 1. un CV d’une page et 2. la présentation de leur sujet de recherche en une page.

 

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