Appel à contribution : Les anthropologues entre le Moyen-Orient et l’Europe : guerre, crises, réfugiés, migration et islamophobie

L’AMCE a lancé un appel à contribution sur le sujet suivant : ‘Anthropologists between the Middle East and Europe: war, crises, refugees, migration and Islamophobia’ (Les anthropologues entre le Moyen-Orient et l’Europe : guerre, crises, réfugiés, migration et islamophobie), pour le 14e colloque bi-annuel de l’EASA (Anthropological legacies and human futures / Héritages anthropologiques et futurs humains) qui aura lieu à l’Université Milano-Bicocca, en Italie, du 20 au 23 juillet 2016.

Organisateurs:
Pedram Khosronejad (Oklahoma State University)
Leonardo Schiocchet (Austrian Academy of Sciences)

Résumé: Dawn Chatty a récemment déclaré que, si le XXe siècle avait été appelé le « siècle des réfugiés », le XXIe semblait devoir être connu sous le nom de « siècle des déplacements et des dépossessions ». L’héritage post-colonial qui alimente les conflits dans le Sud a causé une bonne part ces déplacements et de ces dépossessions. Néanmoins, beaucoup ont également été causé par les nouvelles guerres qui se déroulent dans le Sud tout en impliquant les pays du Nord. Le Moyen-Orient, en particulier, connaît depuis des décennies un état de guerre généralisé qui a eu un impact énorme sur la vie des populations. Les guerres qui se déroulent actuellement au Yémen, en Libye, en Syrie, en Irak et en Afghanistan, le nombre croissant de conflits politiques, religieux et ethniques et les catastrophes frappant les réfugiés pendant leur trajet du Moyen-Orient à l’Europe, dénotent un changement géopolitique radical. Comment les anthropologues et leurs associations professionnelles devraient-ils se positionner par rapport à ces changements ? Devraient-ils rester en retrait ou s’investir activement dans « les grands problèmes de notre époque » (Fried, Hariis, and Murphy, 1967) ? En tant que spécialistes régionaux et théoriciens des sociétés, les anthropologues ont des inquiétudes aussi bien morales que professionnelles quant aux effets de la guerre. Il leur faut tenir compte à la fois de la dynamique de mouvement perpétuel de l’histoire globale et d’un présent particulièrement troublé par les conflits et les transformations qui se déroulent au Moyen-Orient. L’anthropologie, avec l’accent qu’elle met sur l’expérience vécue, est actuellement confrontée à un dilemme : d’un côté les anthropologues doivent recueillir et interpréter des informations critiques, de l’autre la recherche ethnographique est à la fois difficile et sensible. Un positionnement à la fois audacieux et complet est donc crucial, considérant la responsabilité étique qu’ont les anthropologues de contribuer à la compréhension et à la résolution de ce type de problèmes extrêmement complexes.
Ce groupe d’étude va tenter de comprendre comment les enquêtes anthropologiques peuvent avoir un impact et créer un débat dans les espaces publics européens, inspirant des législateurs, des communautés de fidèles et des représentants des médias. Il va aussi tenter d’enrichir le dialogue concernant le rôle des anthropologues vis à vis de l’élaboration des politiques dans des pays multiculturels et pluri-religieux, comme par exemple la France, qui s’appuient sur des principes et des normes concernant le droit d’attaquer et de défendre, mobilisant des discours comme ceux de la liberté d’expression et de la sécurisation.

Date butoir : 15/02/2016

Instruction pour l’envoi numérique des contributions : http://www.easaonline.org/conferences/easa2016/cfp.shtml

Envoi numérique des résumés : http://nomadit.co.uk/easa/easa2016/paperproposal.php5?PanelID=4146

Page présentant le groupe d’étude : http://nomadit.co.uk/easa/easa2016/panels.php5?PanelID=4146

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